Dans un entretien remarqué, l’ambassadeur de France au Maroc M. Lecourtier a déclaré, le 16 février, qu’« il serait totalement illusoire, irrespectueux et stupide de considérer qu’on va construire ce que j’espère qu’on arrivera à construire, brique après brique, pour le bonheur de nos deux nations et quelques autres voisins, sans clarifier ce sujet (position de la France sur le Sahara marocain), dont tout le monde à Paris connaît et reconnaît le caractère essentiel pour le Royaume, hier, aujourd’hui et demain. » Il a ajouté : « Comment voulez-vous qu’on puisse prétendre avoir ces ambitions sans prendre en compte les préoccupations majeures du Royaume sur la question ».

Les propos sont encourageants dans la perspective de la visite du ministre de l’Europe et des affaires étrangères français, M. Stéphane Séjourné, à Rabat le 25 février. Cependant on ne pouvait penser que le diplomate se soit exprimé sans instruction sur un sujet aussi important. Or devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, le ministre avait exprimé, le 14 février, la volonté de la France de renouer la relation de confiance traditionnelle entre les deux États : « La volonté est là. J’ai repris le lien avec le Maroc. Il y avait des incompréhensions qui ont amené à une difficulté. Notre lien avec le Maroc est très important et il est même essentiel ».