La 32e réunion de la Ligue Arabe en Arabie saoudite, qui a vu le retour de la Syrie au sein de l’organisation, s’est clôturée par la « Déclaration de Djeddah« , dans laquelle les pays participants ont entendu mettre l’accent, notamment, sur les points suivants et prendre un certain nombre de positions.

Palestine – La question palestinienne a été considérée comme l’élément central de la stabilité de la région avec une condamnation vive des pratiques et des violations qui visent la vie, les biens et l’existence des Palestiniens. L’importance d’intensifier les efforts pour parvenir à un règlement global et juste de la cause palestinienne a été soulignée de même que celle de trouver un véritable horizon pour parvenir à la paix sur la base de la solution à deux États conformément aux références internationales, notamment la Convention de paix arabe, les résolutions internationales pertinentes et les principes du droit international, assurant l’établissement d’un État palestinien indépendant et souverain sur ses territoires, aux frontières du 4 juin 1967, avec Al Qods-Est comme capitale.

 La déclaration a mis en avant le soutien des dirigeants au rôle du Comité d’Al-Qods, présidé par le Roi du Maroc Mohammed VI, et de l’Agence Bayt Mal Al-Qods, dans la défense de la Ville Sainte et de la résistance de son peuple.

– Soudan – La Déclaration finale a souligné la nécessité de la trêve au Soudan, avec une priorité au dialogue, pour dépasser les facteurs de discorde et soulager les souffrances du peuple soudanais, tout en préservant les institutions nationales de l’État et empêchant leur effondrement. Le cadre promu est celui de préserver le pays de toute ingérence extérieure qui n’aurait pour effet que de nourrir le conflit et menacer la paix et la sécurité régionales.

Syrie – La Déclaration s’est félicitée de la décision rendue par la réunion du Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel, qui prévoyait la reprise de la participation des délégations gouvernementales syriennes aux réunions du Conseil de la Ligue et de ses organisations et agences affiliées, exprimant l’espoir que cela contribuerait à soutenir la stabilité de la République syrienne, la préservation de son intégrité territoriale et la reprise de son rôle dans le monde arabe, ainsi que l’importance de poursuivre et d’intensifier les efforts arabes visant à aider la Syrie à surmonter sa crise, conformément à l’intérêt arabe commun et aux relations fraternelles qui unissent tous les peuples arabes.

– Yémen – Soutien réaffirmé des participants à tout ce qui permet de garantir la sécurité et la stabilité du Yémen et réalise les aspirations du peuple yéménite, ainsi qu’aux efforts internationaux et régionaux visant à parvenir à une solution politique globale de la situation de crise dans laquelle se trouve le pays. Cela devra reposer sur l’initiative du Golfe et ses mécanismes de mise en œuvre, sur les résultats du dialogue national yéménite et enfin sur la résolution du Conseil de sécurité n° 2216. La Ligue Arabe a également renouvelé son soutien au Conseil de direction présidentiel au Yémen pour établir la sécurité, la stabilité et la paix dans le pays afin de mettre fin à la crise.

– Situation politique dans la région arabe – La Déclaration de Djeddah a souligné la nécessité de mettre fin à l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures des pays arabes et de rejeter complètement le soutien à la formation de groupes armés et de milices en dehors du cadre des institutions étatiques.

Les dirigeants arabes ont relevé que les conflits militaires internes ne conduiront pas à la victoire d’une partie sur une autre, mais exacerberont la souffrance des peuples et empêcheront la réalisation des aspirations des citoyens des pays arabes. Il a été mis l’accent sur le fait que le développement durable, la sécurité, la stabilité et la paix sont des droits imprescriptibles du citoyen arabe, et que ces objectifs ne seront atteints que par des efforts intensifiés et intégrés, en luttant fermement contre le crime et la corruption à tous les niveaux et en mobilisant les énergies et les capacités pour créer un avenir basé sur la créativité et l’innovation d’une manière qui sert et améliore la sécurité, la stabilité et le bien-être des citoyens des pays arabes.

– Développement dans le monde arabe – Les dirigeants arabes ont exprimé leur conviction que la renaissance industrielle et agricole arabes ne pourra se faire que par l’utilisation des ressources présentes, un investissement technologique soutenu, en privilégiant les atouts et capacités de chaque pays. Une telle démarche impose de renouer avec les solidarités arabes en renforçant les liens et retrouvant l’unité dans l’action et le développement.

Les dirigeants ont exprimé leur engagement au service des  » valeurs » et la » culture » arabes, dont il faut être fiers, fondées sur le dialogue, la tolérance et l’ouverture, ainsi que la non-ingérence dans les affaires internes des États souverains, et cela quel que soit le prétexte. Tout en insistant sur le fait que cela n’est pas, bien au contraire, incompatible avec le nécessaire respect des autres valeurs et cultures, de la souveraineté et de l’indépendance des États et de leur intégrité territoriale.

La diversité culturelle a été considérée comme un élément de meilleure compréhension entre les peuples ainsi que leur coexistence pacifique. Ainsi a-t-il été affirmé le rejet catégorique des velléités de domination culturelle, comme celles de l’utilisation de la culture comme prétexte pour s’immiscer dans les affaires intérieures des pays arabes. C’est une défense vive de la souveraineté de chaque pays qui est promue.

Les dirigeants arabes ont apprécié le souci et l’intérêt du Royaume d’Arabie saoudite pour tout ce qui fournirait les conditions propices à la réalisation de la stabilité et de la croissance économique dans la région, notamment le développement durable dans ses dimensions culturelle, environnementale, sociale et économique, et son action pendant l’année de la présidence du 32ème Sommet arabe en faveur d’un certain nombre d’initiatives qui contribueraient à faire avancer l’action arabe commune dans les domaines culturel, économique, social et environnemental.